Gênes

L'histoire de la ville

L'histoire de Gênes com-mence au Ve siècle av. J.-C. ; elle fut l’une des Républiques maritimes a toujours affirmé son indépendance, même face aux plus puissants du passé. Aujourd'hui, c’est l’un des ports italiens les plus importants et, en 2004, elle a été déclarée "Capitale européenne de la culture".Du Moyen-âge au baroque, du rationalisme au liberty, du romantisme au néogothique. Gênes, située entre la mer et les montagnes, regorge de trésors artistiques et d'architecture de toutes les époques : une ville scénographique, dont l'essence est dévoilée dans les œuvres de Lele Luzzati. C'est surtout dans le centre historique, à quelques dizaines de mètres l’une de l'autre, que cohabitent rues et places aux édifices séparés par des siècles d’histoire. La plupart des anciens bâtiments de quartier remontent au XIIe et XIIIe siècles, mais ont été plusieurs fois modifiés alors que de nouvelles constructions se sont ajoutées aux plus anciennes, créant ainsi un mélange fascinant d’époques et de styles. De nombreux facteurs ont contribué à la variété de l'architecture génoise : en commençant par l’habitude de construire sur ce qui existe déjà, souvent en recyclant les matériaux récupérés sur les édifices précédents, jusqu’aux nombreux travaux de transformation et d’agrandissement des bâtiments et des églises. En effet, la ville a été attaquée au moins à trois reprises : le bombardement depuis la mer par la flotte française en 1684, celui avec lequel les Savoie ont réprimé les mouvements indépendantistes en 1849 et ceux des alliés pendant la deuxième guerre mondiale. Une longue histoire de transformations et de travaux de construction et d’urbanisme, toujours de grande qualité, qui fait de Gênes un véritable trésor pour tous les passionnés d’architecture. Ceux qui souhaitent faire un voyage dans le Moyen-âge peuvent partir à la recherche des signes et des itinéraires dans le centre historique. Le baroque trouve lui aussi sa place surtout dans les églises et les oratoires du centre historique, ainsi que dans les splendides palais des Rolli. Ceux qui aiment le Liberty pourront en admirer des exemples dans la tranquillité des rues rectilignes et des allées bordées d'arbre du quartier Foce, où le rationalisme a lui aussi laissé des traces précieuses, surtout place de la Vittoria et via delle Brigate Partigiane. Les mordus d’architecture contemporaine en revanche ne manqueront pas d’aller admirer le Vieux Port que l’un des plus grands architectes contemporains, le génois Renzo Piano, a rendu à la ville.

La mer

Terrasses panoramiques et anciens villages de pêcheurs, petites plages et récifs, établissements balnéaires et points de vue entre un palais et une église, le Vieux port et les promenades du début du XXe. Gênes et la mer : une relation étroite et particulière. La mer est partout dans l’histoire de la ville et dans son panorama, mais pour entrer en contact avec l'eau dans le centre-ville, il est nécessaire de partir à la découverte de petits passages, des plages presque secrètes, comme Capo Santa Chiara. Vernazzola et Boccadasse, encastrée entre les maisons couleur pastel et les barques à l'abri de la petite plage, Nervi, encadrée par la merveilleuse promenade à flanc de falaise, Quinto, Quarto, Pegli et Voltri. Des lieux magiques qui par-fument d'embruns et invitent au relax, à n’importe quelle période de l'année.

Forts et remparts

Pour les passionnés de châteaux et fortifications, plusieurs des principales constructions de défense génoises sont inclues dans le Parc urbain des Remparts (Parco urbano delle Mura). Un patri-moine extraordinaire regroupant forts, forteresses, remparts, tours et bastions dont fait également partie la Lanterna, le phare symbole de Gênes, l’un des plus anciens phares encore en activité.La première partie des anciens remparts sur les collines - les murs d’enceinte les plus longs d’Europe - remonte à la première moitié du XVIIe siècle, lorsque furent construits 12 kilomètres de remparts le long de la crête et plus de 3 le long de la côte pour encercler la ville.

La ville d'en haut

Avec ses 57 mètres de dénivelé, l'ascenseur di levante di Castelletto, qui date de 1909, est le plus ancien ascenseur de Gênes ; outre son rôle important pour le transport des citoyens, il représente également une destination touristique importante puisqu’il permet d’atteindre rapidement la place Castelletto qui offre une vue imprenable sur les toits du centre ville et le port qui s’étend à l’ouest. Sans oublier sa grande beauté architecturale avec sa magnifique baie vitrée en style liberty.À proximité du château d’Albertis, l'ascenseur de Montegalletto qui descend vers la via Balbi, fut construit en 1929 et presque entièrement restauré en 2004, des travaux qui le rendirent unique au monde : dans le but d’éliminer le parcours piéton du tunnel de 300 mètres de long qui menait à l'ascenseur, un autre système fut intégré et prévoit une partie horizontale où la cabine fonctionne comme un funicu-laire, lequel, une fois arrivé à la base du puits, s’accroche à un système vertical.Le funiculaire Zecca – Righi, avec la crémaillère de Granarolo, est l’un des plus intéressants et permet de quitter le centre ville et de rejoindre les hauteurs en quelques minutes seulement.La crémaillère de Granarolo part de la gare ferroviaire de Principe et permet d’atteindre la colline du bassin-versant entre la ville et Valpolcevera. Ce système de voie ferrée "dentée"compte un troisième rail denté, placé entre les rails lisses, sur lequel viennent s’enclencher une ou plusieurs roues motrices appliquées au wagon.

Culture

Entre les attractions que le visiteur peut admirer en s’immergeant dans une expérience d’art inoubliable, il y a sans aucun doute les parcours des demeures des Rolli. Les palais des Rolli sont en effet un groupe d’habitations nobiliaires qui, à l’époque de l’ancienne République, étaient obligées, sur la base d’un tirage au sort public des listes des logements publics (les "rolli"justement), d’accueillir les hautes personnalités qui se trouvaient à Gênes en visite d’État.Mais Gênes est aussi la ville de Christophe Colomb, icône mondiale de l’histoire moderne. Depuis les anciens vestiges historiques du jeune Amiral, il est possible de voir sa maison de Piano di Sant’Andrea de "Porta Soprana"et de se rendre dans les territoires historiques, où le Club UNESCO de Gênes a réalisé l’Écomusée de Colomb, la première et unique institution mondiale avec les communes métropolitaines de Gênes. Un parcours touristique et culturel qui, du Musée de la Lanterna, première étape de l’itinéraire colombien, rejoint à travers huit communes de la côte et de l’arrière-pays les territoires de la Vallée Fontanabuona jusqu’au Musée historique de Moconesi. Dans le cadre des activités historiques et artistiques qui lient la ville de Gênes aux compagnies internationales, la collaboration avec Anvers, ville qui donna naissance à Rubens, se démarque. Le cadre suggestif du Palais des Doges accueillera, du 6 octobre 2022 au 22 janvier 2023, l’exposition Rubens et les Palais de Gênes : un rendez-vous extraordinaire qui racontera le lien entre Peter Paul Rubens, l’un des plus grands peintres du Baroque, et la ville de Gênes. L’exposition est née à l’occasion du quatrième centenaire de la publication à Anvers du célèbre volume de Pietro Paolo Rubens, Palais de Gênes (1622). L’exposition est promue de la Commune de Gênes avec Fondazione Palazzo Ducale pour la Culture.

Les spécialités

Huiles d’olive, légumes et herbes aromatiques sont la base de la cuisine locale, simple et équilibrée, dont les spécialités les plus célèbres sont le pesto et la focaccia.Sans oublier les traditionnels raviolis al "tocco",les typiques pansottis à la sauce aux noix et la soupe de légumes à la génoise. À goûter également le lapin à la ligure, la cima (poche de veau farcie de légumes, de fromage et de viande), les légumes farcis et - plat habituel de la cuisine locale - la tourte de pois chiches cuite au four à bois et la panissa (polenta de farine de pois chiches).Gênes propose également de nombreuses spécialités à base de poisson : de la ciuppin (soupe de poisson) à la burrida (ragoût de poisson), en passant par la capponada (galettes de pains farcies) et la morue séchée. Les fritures de poissons peuvent également se déguster en version "cuisine de rue"et sont vendues dans des cornets en papier, surtout dans le quartier de la via Sottoripa. Parmi les spécialités les plus élaborées, citons le cappon magro, une salade froide de poissons à plusieurs couches, très scénographique. Les pâtisseries les plus célèbres sont le pandolce genovese, le castagnaccio, un gâteau à base de châtaignes, les biscuits du Lagaccio, d’autres biscuits, les canestrelli, les "gobeletti", des fruits et des fleurs confits (pétales de rose, violettes) à savourer avec un verre de Sciacchetrà delle Cinque Terre.

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